Je crois que la situation d’un pacte éducatif rompu, comme c’est le cas aujourd’hui, est grave, c’est grave. Parce qu’il pousse à sélectionner des « surhommes », mais seulement sur le critère de la tête et seulement sur le critère de l’intérêt. Derrière cela, il y a toujours le fantasme de l’argent — toujours ! — qui détruit la véritable humanité. Il y a une chose qui aide aussi, ce côté informel, sain et respectueux ; et cela fait du bien, dans l’éducation. Parce qu’on confond formalisme avec rigidité. Et je reviens à la question initiale : là où il y a rigidité il n’y a pas d’humanisme et là où il n’y a pas d’humanisme, le Christ ne peut entrer ! Il trouve les portes fermées ! Le drame de la fermeture trouve ses racines dans la rigidité. Le peuple veut autre chose, et quand je dis le « peuple », je dis les gens, nous tous, les familles… Elles veulent de la coexistence, elles veulent le dialogue — le cardinal Versaldi a souligné cela : elles veulent le dialogue. Mais quand le pacte éducatif est rompu, quand il y a de la rigidité, il n’y a pas de place pour le dialogue : moi j’ai mon avis, tu as le tien et il n’y a pas de place pour l’universalité et la fraternité.
Que signifie finalement concrètement pour un éducateur « promouvoir et vivre une culture de la rencontre » ?