Quelqu’un interrogeait ensuite le Pape pour qu’il précise « la culture de rencontre » qu’il veut promouvoir. C’est l’occasion pour le Pape de rappeler qu’il doit exister un pacte éducatif entre l’école, les familles, l’Etat. Et ce n’est pas parce que ce pacte est rompu qu’il faut l’oublier. Un vrai pacte éducatif refuse la sélection et l’élitisme.
Il est vrai que non seulement les liens éducatifs sont rompus, mais l’éducation est aussi devenue trop sélective et élitiste. Il semble que nous ayons orienté vers l’éducation seulement les peuples ou les personnes qui ont un certain niveau ou certaines capacités : il est sûr que tous les enfants, tous les jeunes, n’ont pas droit à l’éducation. C’est une réalité mondiale qui nous fait honte. C’est une réalité qui conduit à une sélection entre les hommes et qui, au lieu de rapprocher les peuples, les éloigne ; cela éloigne aussi les riches et les pauvres ; cela éloigne une culture de l’autre… Cela arrive aussi à une plus petite échelle : le pacte éducatif entre la famille et l’école est rompu ! On doit recommencer. Même le pacte éducatif entre la famille et l’Etat est rompu.
Pour recréer ce pacte éducatif, n’hésitons pas à relire notre histoire et à inventer des chemins nouveaux qui unissent davantage dans un monde marqué par l’exclusion.
Don Bosco, à l’époque de la pire des franc-maçonneries du nord de l’Italie, a cherché une « éducation d’urgence ». Aujourd’hui aussi, il faut une « éducation d’urgence », on doit cibler une « éducation informelle », car l’éducation officielle s’est appauvrie à cause de l’héritage du positivisme.