Elle ne conçoit qu’un technicisme intellectuel et le langage de la tête. C’est pour cette raison qu’elle s’est appauvrie. Il faut rompre avec ce schéma. Il y a des expériences, avec l’art, le sport… L’art et le sport éduquent ! Il faut s’ouvrir à de nouveaux horizons, créer de nouveaux modèles… Il y a tellement d’expériences : vous connaissez bien celle que vous avez présentée, les « Scholas occurrentes », qui cherchent justement à ouvrir, ouvrir l’horizon à une éducation qui ne soit pas seulement de l’ordre du langage de la tête. Il y a trois langages : le langage de la tête, le langage du cœur, le langage des mains. L'éducation doit se diriger dans ces trois directions. Enseigner à penser, aider à bien ressentir et accompagner dans l’action, afin que les trois langages soient en harmonie ; que l’enfant, le jeune pense ce qu’il ressent et ce qu’il fait, ressente ce qu’il pense et ce qu’il fait, et fasse ce qu’il pense et ressent. C’est ainsi qu’une éducation devient inclusive car tout le monde a une place ; et elle devient aussi inclusive humainement. Le pacte éducatif a été cassé par le phénomène de l’exclusion. Nous cherchons les meilleurs, nous les sélectionnons — qu’ils soient les plus intelligents, ou qu’ils aient le plus d’argent pour payer l’école ou la meilleure université — et nous laissons les autres de côté. Le monde ne peut progresser avec une éducation sélective, car il n’y a plus de pacte social qui rassemble tout le monde.
Pour recréer un pacte éducatif, osons à nouveau entrer en dialogue.