Pâques : la plus belle preuve d’amour de Dieu pour les hommes
Pâques… nous vivons cela comme une pause bienvenue en fin de trimestre, avec toutes les traditions qui l’accompagnent : un bon repas pascal, du chocolat, le lièvre de Pâques et les lamalas… Mais avons-nous bien pris la mesure de cette grande fête ?
Elle a pour origine la Pâque juive, qui commémore la sortie d’Egypte pour le peuple hébreu. Sous la conduite de Moïse, le peuple va connaître la liberté après environ quatre siècles d’esclavage. Pâque signifie d’ailleurs « passage » : passage de l’esclavage à la liberté, passage à travers la Mer rouge, passage de l’hiver au printemps. C’est l’évènement fondateur du peuple juif. La fête de Pessah est précédée d’un grand nettoyage de la maison, dans laquelle ne doivent plus se trouver ni levain ni céréales fermentées. La fête commence par un repas très symbolique et très pédagogique (le Seder) pendant lequel différents aliments devront être consommés. C’est un rappel de ce repas vécu dans la hâte pour quitter l’esclavage et sortir d’Egypte. Pendant les 8 jours suivants, pour les mêmes raisons, on ne consomme aucune nourriture contenant du levain.
C’est pour cette grande fête que Jésus était monté à Jérusalem… mais après ce repas de Pessah, il se retire pour prier au Mont des Oliviers, où il sera arrêté quelques heures plus tard, trahi par Judas. La suite, le procès et la condamnation de Jésus débouchent sur un sort peu enviable : Jésus est crucifié le vendredi. Son corps est mis à la va-vite dans un tombeau dès le soir, pour éviter de s’en occuper le lendemain, jour de shabbat. Les disciples sont dans les ténèbres, traumatisés, apeurés, anéantis…
Quelques femmes viennent dès le dimanche matin pour embaumer le corps, mais… Jésus n’est plus là. Deux anges leur annoncent la bonne nouvelle : IL EST RESSUSCITE ! Puis il se montre aux disciples d’Emmaüs et à ses apôtres. Quand ils le reconnaissent leur cœur est plein de joie ! Ils vivent donc un passage des ténèbres à la lumière, de la tristesse à la joie : une « Pâque ».
Les chrétiens, en fêtant Pâques, voient donc l’accomplissement de cette dynamique de la Pâque juive : le ressuscité ouvre lui aussi un passage qui fait quitter l’esclavage du mal et de la mort pour devenir un homme nouveau et rayonnant.
En mourant sur la croix, Jésus donne sa vie pour nous libérer du péché. Par la résurrection, Dieu nous montre que son amour est plus fort que la mort, plus fort que le péché. Nous avons sous les yeux la plus belle preuve d’amour de Dieu pour les hommes. Conscients de l’amour du Père pour chacun de ses enfants, ayons nous aussi des « gueules de ressuscités », soyons dans la joie ! Alléluia !
Anne-Noëlle LESECQ